18 juillet 2016 – 21h45 – Jardin des Enfeus
MEC !
D’après les mots d’Allain Leprest
De et avec Philippe Torreton et Edward Perraud (percussions).
Karavane Productions
Ce 65e Festival du Théâtre de Sarlat s’ouvre sur un spectacle exceptionnel, poétique et musical. Récital en duo avec un des plus grands acteurs français et un musicien, génial touche à tout artistique qui a remporté en Allemagne le prix du meilleur disque de jazz de l’année 2011.
Au départ de ce spectacle, la proposition de Jean-René Pouilly, premier producteur d’Allain Leprest, et l’envie commune de ces deux artistes, de faire connaitre la force poétique des textes d’Allain Leprest, méconnu du grand public.
Chanteur-poète de la réalité quotidienne décédé en 2011, humaniste et généreux, un « naufragé de naissance » d’une sensibilité à fleur de peau, un écorché vif qui a « mal aux autres », bouleversant et flamboyant. A l’égal des plus grands, il « rallume le soleil » et « réchauffe les étoiles ».
« Dès le premier texte Mec… le public est acquis, bouleversé… les spectateurs apprécient chaque instant : les silences se font lourds ou légers selon les textes, l’émotion est grande. Et c’est sous une véritable ovation que les deux artistes quitteront la scène. » (Ouest-France)
19 juillet 2016 – 21h00 – Abbaye Sainte-Claire (Côte de Toulouse)
LE MONDE D’HIER
De Stefan Zweig
Mise en scène : Patrick Pineau et Jérôme Kircher
Avec Jérôme Kircher.
Théâtre des Mathurins
Le Monde d’Hier, œuvre ultime de Stefan Zweig, est un « cri de papier » face à ce que l’auteur appelle « l’échec de la civilisation ». Il a d’ailleurs envoyé le manuscrit à la veille du 22 février 1942 date de son suicide.
L’écrivain, exilé au Brésil, qui rédige ses « souvenirs d’un européen », a vu et raconte les splendeurs et les catastrophes de l’Europe, depuis les grandeurs de Vienne en passant par le formidable gâchis de 1914 jusqu’à l’anéantissement sous l’irrésistible poussée de l’hitlérisme…
Le spectacle nous permet d’entendre la voix de cet humaniste cultivé, fin connaisseur de l’âme humaine et de revivre « un monde étincelant et perdu ».
« Jérôme Kircher, comédien rare, se concentre sur l’incarnation sensible d’un texte qui éclaire et interroge le monde présent et l’homme d’aujourd’hui. » (Froggy’s Delight)
20 juillet 2016 – 21h45 – Place de la Liberté
L’ÉCOLE DES FEMMES
De Molière
Mise en scène : Armand Eloi
Avec Pierre Santini, Cyrille Artaux, Anne-Clotilde Rampon, Jimmy Marais, Bertrand Lacy, Arlette Allain et Michel Melki.
Le Théâtre du Passeur
Effrayé à l’idée d’être un mari trompé, un homme d’âge mûr, Arnolphe appelé Monsieur de La Souche, a élevé sa pupille Agnès depuis l’âge de quatre ans au fin fond d’un couvent, dans l’innocence la plus totale. Il a tout prévu, pense-t-il, pour épouser la plus pure des jeunes filles…
Mais, il doit s’absenter et il confie la toute jeune fille à ses serviteurs. C’est alors qu’un jeune homme, Horace, en profite pour « faire sa cour » à la belle…
A son retour, c’est de la bouche même de son rival qu’Arnolphe apprend la fâcheuse nouvelle et que les confidences d’Horace lui permettent de suivre l’idylle des deux jeunes gens.
Il décide alors de se marier le soir même et on voit mal comment Agnès pourrait lui échapper !
« Profonde, mais sans lourdeur aucune, la mise en scène, au-delà ses grands moments de rire, souligne avec le même bonheur, les innombrables richesses de ce texte admirable. » (Au théâtre hier soir – Lulu a vu)
21 juillet 2016 – 21h45 – Jardin des Enfeus
LES PIEDS TANQUÉS
De et mise en scène : Philippe Chuyen
Avec Sofiane Belmouden, Philippe Chuyen, Gérard Dubouche et Thierry Paul.
Artscénicum Théâtre
Les « péstanqués » sont, en occitan provençal, les pieds enracinés dans le sol. Le jeu de pétanque, figure les rapports humains dans leur complexité et le boulodrome, le territoire à propos duquel les protagonistes de cette partie de tous les dangers vont s’affronter.
Tous ont une blessure secrète, un lien filial et intime avec la guerre d’Algérie. Le jeu cristallise rancoeurs et non-dits. Les protagonistes s’opposent, se liguent, livrent leur vérité, mais ils ont tous à cœur de finir le jeu sur ce terrain qui les unit au-delà de tout !
« Deux bancs sous le soleil, et un rayonnement puissant pour ce spectacle à l’ardente sincérité. Au travers d’un jeu de pétanque, c’est la guerre d’Algérie qui, au grand jour est posée comme fondatrice de nos identités respectives. A voir et à revoir sans modération ! » (A. Reynaud – La Boîte à Culture)
22 juillet 2016 – 21h45 – Place de la Liberté
PYGMALION
De George Bernard Shaw
Mise en scène : Ned Grujic
Avec Lorie Pester, Sonia Vollereaux, Benjamin Egner, Jean-Marie Lecoq, Philippe Colin, Claire Mirande, Emmanuel Suarez et Cécile Beaudoux.
Atelier Théâtre Actuel et Les Grands Théâtres
A la demande du sculpteur Pygmalion amoureux de sa statue d’ivoire, la déesse Aphrodite anima Galatée. Ce mythe est à l’origine de célèbres créations artistiques dont la pièce éponyme de Bernard Shaw.
L’histoire est aujourd’hui transposée dans la période, glamour par excellence, des années 50. Cela permet des références au cinéma et au spectacle musical, créant ainsi un univers visuel, parfaitement raccord avec le sujet traité.
L’intrigue est simple : une petite marchande des rues fait l’objet d’un pari fou, de la part de deux spécialistes du langage. Ils vont la transformer en duchesse pour l’introduire au bal de l’ambassade qui aura lieu 6 mois après ! Comment vont-ils faire ? Vont-ils réussir ? Et surtout que va-t-il se passer à l’issue de ces 6 mois fatidiques ?
« Un très joli moment de théâtre, entre émotion et rire où la sensibilité est mise au premier plan. » (Catherine Bonté de Cuniac – Culture-Tops)
23 juillet 2016 – 21h45 – Jardin des Enfeus
RETOUR À REIMS
D’après l’essai de Didier Eribon
Mise en scène : Laurent Hatat
Avec Sylvie Debrun et Laurent Hatat.
Anima Motrix
Retour à Reims est l’adaptation de l’essai autobiographique et sociologique de Didier Eribon.
Après la mort de son père et 30 ans d’absence, un fils, brillant universitaire parisien et homosexuel, retrouve sa mère et son milieu d’origine ouvrier, qu’il a connu comme communiste… Des photos de jeunesse servent de catalyseur à la réflexion et un dialogue poignant s’installe. Mère et fils déroulent leurs vies, leurs blessures, leurs incompréhensions… Pour le fils « transfuge », c’est l’occasion délibérée d’effectuer « un retour sur soi » et « un retour à soi ». Il a réussi à se construire en fuyant ses origines, cependant il découvre combien le milieu hostile de sa jeunesse a été nécessaire à son cheminement.
Echappe-t-on jamais à son histoire et à ses origines ?
« Une excellente et passionnante pièce à voir par le plus grand nombre. » (Agnès Santi – La Terrasse)
24 juillet 2016 – 21h45 – Place de la Liberté
LE VOYAGE DE MONSIEUR PERRICHON
D’Eugène Labiche
Mise en scène : Cécile Van Snick
Avec Nicolas Janssens, Julia Le Faou, Quentin Minon, Nicolas Ossowski, Bernard Sens, Stéphane Stubbé, Julien Vargas et Laurence Warin.
Atelier Théâtre Jean Vilar
A l’époque de la révolution industrielle et du premier chemin de fer, monsieur Perrichon, « carrossier très aisé » et bourgeois de son état, décide au moment de sa retraite de profiter de la vie en partant à la montagne avec femme et fille.
Mais, ils ne sont pas les seuls à prendre le train ! Armand et Daniel, deux prétendants rivaux d’Henriette vont, comme par hasard, faire partie du voyage… tous les coups sont alors permis pour séduire le père puisque les filles n’ont alors aucun droit ! Un ancien commandant s’invite aussi dans le périple et sera le prétexte à plusieurs rebondissements.
« La distribution croque avec gourmandise cette partition parodique, se prêtant joyeusement aux parenthèses chantées et dansées, entre les rebondissements en cascade. A table donc pour ce vaudeville pur sucre… » (Catherine Makereel – Le soir)
25 juillet 2016 – 21h00 – Abbaye Sainte-Claire (Côte de Toulouse)
SWING HEIL
De et mise en scène : Romuald Borys
Avec Alexandre Martin-Varroy et Marius Pibarot.
Compagnie La Marguerite et Les Pro’Jacteurs
Hambourg 1938, Richard 17 ans, ne vit que pour sa passion clandestine : le swing ! Il refuse de s’engager dans les Jeunesses Hitlériennes. Tout bascule le jour où celles-ci deviennent obligatoires. Richard va se confronter à la vraie nature du IIIe Reich. S’il pense, dans un premier temps, pouvoir berner le régime, la réalité va le rattraper. Il va devoir faire un choix : collaborer en étant fidèle à sa patrie ou se révolter au péril de sa vie…
« Le public se laisse facilement emporter par le rythme des joueurs, par une mise en scène efficace. Et même si on ne refait pas l’histoire, les spectateurs se prennent à rêver avec eux. » (Céline Zug – Vaucluse Matin/Le Dauphiné Libéré)
26 juillet 2016 – 21h45 – Jardin des Enfeus
L’HOMME DANS LE PLAFOND
De Timothy Daly
Mise en scène : Isabelle Starkier
Avec Christine Beauvallet, Francisco Cabello, Jacques Hadjaje, Vincent Jaspard et Isabelle Starkier.
Compagnie Isabelle Starkier
Au cours des derniers mois de la 2e guerre mondiale, dans une petite ville du nord de l’Allemagne, un Juif est recueilli par un couple de « braves gens ». Chacun y trouve son compte : le Juif échappe ainsi à une mort certaine et le gros loyer qu’il verse à ses sauveurs vient compenser les dangers majeurs que ces derniers encourent.
Coup de théâtre au moment de la capitulation de l’Allemagne en 1945 ! Pour ne pas mourir de faim dans la débâcle généralisée, la seule solution trouvée par le couple c’est de continuer à toucher l’argent de leur « protégé » et pour cela il faut mentir… Alors ils ne lui disent pas que la guerre est finie ! La pièce est le récit de cet épisode, incroyable mais vrai.
« Malgré son terrible objet, cette pièce n’est pas sombre. On y rit beaucoup… Cette pièce de Timothy Daly n’apporte pas de jugement. Tout en finesse, elle donne à comprendre, pour nous alerter. Car la vigilance a toujours besoin d’être réactivée. A partir de quel moment doit-on fermement dire non ? » (Catherine Désormière – Le Monde.fr)
27 juillet 2016 – 21h00 – Abbaye Sainte-Claire (Côte de Toulouse)
MON ONCLE LE JAGUAR
D’après João Guimarães Rosa
Mise en scène et interprétation : Thierry Lefever.
Compagnie Raoul et Rita
Un chasseur métis, sévèrement aviné, reçoit, dans sa cabane, la visite inattendue d’un voyageur égaré. Il lui raconte sans discontinuer ses chasses au jaguar, célèbre la beauté et la férocité de l’animal. Le remords d’avoir à le traquer pour vivre du commerce de sa peau le taraude.
Peu à peu, et verre après verre, au fil d’un monologue de plus en plus haletant, le chasseur précise ses intentions perfides et la métamorphose commence dans une troublante humanité…
L’auteur brésilien de ce conte hybride, sauvage et éblouissant, est non seulement un immense novateur de la littérature portugaise, explorateur de langues et de mots, grand styliste et grand linguiste, mais aussi médecin, spécialiste de géographie, d’ésotérisme et de botanique !
« Mon Oncle le Jaguar est un texte à déclamer, souffler, hoqueter, cracher en même temps que le narrateur gronde dans le flux de l’alcool et du sang. » (J. Thiériot, traducteur)
27 juillet 2016 – 18h00 – Jardin des Enfeus – Jeune public
L’ÎLE SANS NOM
De et mise en scène : Johanna Gallard
Avec Johanna Gallard et Julien NGuyen Dinh.
Compagnie Au Fil du Vent
Grâce à deux artistes, le premier « sur fil » et le second venant du mime, nous assistons à la rencontre, drôle et sensible de deux personnages : l’un vit sur un fil et l’autre au sol. Ils dansent, se racontent, se confrontent en se découvrant en miroir au contact de l’autre. La révélation de leurs différences et de leurs fragilités va leur permettre de dépasser leurs limites, de s’affranchir de leurs habitudes pour partir vers des territoires inconnus…
« Le spectateur est entraîné dans une narration rêvée, tour à tour espiègle, poétique et clownesque ; un voyage sans paroles, sensible et ouvert, dans lequel, petits et grands ont tout loisir de projeter leur interprétation propre. » (Note d’intention)
28 juillet 2016 – 21h45 – Jardin des Enfeus – Prix Théâtre Adami 2015
TABOU
De Laurence Février avec la plaidoirie de Gisèle Halimi
Mise en scène : Laurence Février
Avec Véronique Ataly, Mia Delmaë, Laurence Février, Françoise Huguet, Carine Piazzi et Anne-Lise Sabouret.
Chimène compagnie théâtrale
Inspiré de faits réels et de différents ouvrages, Tabou met en scène cinq femmes qui ont toutes été agressées sexuellement et ont courageusement décidé d’agir en justice pour faire reconnaitre ce « crime majeur », véritable fléau social. Elles témoignent, et subissent un harcèlement de questions de plus en plus oppressantes, les poussant à se justifier et les faisant passer du statut de victimes à celui de coupables !
Après ces témoignages d’une tristesse infinie, jaillit comme une lumière des ténèbres, une plaidoirie éclairante et salvatrice : celle de Gisèle Halimi prononcée le 3 Mai 1978 à la Cour d’Assises d’Aix en Provence.
« Fissurer le tabou autour du viol des femmes, faire comprendre qu’il touche n’importe qui, la plupart du temps dans le cercle intime, et que la société qui cherche à se protéger se méfie des victimes… Le spectacle Tabou est … un grand moment de théâtre politique, soutenu par l’avocate Gisèle Halimi. » (Marie Barral – Les Trois Coups)
29 juillet 2016 – 21h00 – Abbaye Sainte-Claire (Côte de Toulouse)
UNE LEÇON D’HISTOIRE DE FRANCE – DEUXIÈME ÉPOQUE : DE 1515 AU ROI-SOLEIL
De Maxime d’Aboville d’après Dumas, Michelet, Hugo, Saint-Simon
Mise en scène et interprétation : Maxime d’Aboville
Théâtre de Poche-Montparnasse
Après une première leçon d’histoire de France, déjà très appréciée au Festival du Théâtre de Sarlat, Maxime d’Aboville revient pour une seconde leçon. Il fait revivre les plus belles pages d’œuvres mythiques de notre littérature, comme Les trois Mousquetaires ou les Mémoires de Saint-Simon, pour conter l’histoire de France à la manière d’un palpitant récit d’aventures ou d’une savoureuse chronique de mœurs. De la très célèbre victoire de François 1er à Marignan qui consacre la suprématie du royaume de France, à la mort de Louis XIV sonnant le glas de la monarchie absolue, en passant par les guerres de religion, cette nouvelle « leçon » revisite les « riches heures » de ces deux siècles de tragédie et de grandeur. L’histoire ainsi s’invite au théâtre…
« Chacun aurait aimé avoir, enfant, un tel professeur dispensant sa leçon avec panache, souvent avec beaucoup d’humour et toujours avec un réel plaisir de s’amuser et de faire sourire l’auditoire. » (Sylvie Melliès – Sud-Ouest)
30 juillet 2016 – 21h45 – Jardin des Enfeus
Spectacle proposé par le Centre Culturel de Sarlat.
PREUVE D’AMOUR
D’après Roberto Arlt
Mise en scène : Rafael Bianciotto
Avec Anne-Dominique Défontaines, Francis Ressort et Rafael Bianciotto.
Compagnie Zefiro Théâtre
La Compagnie Zéfiro Théâtre met en scène un projet autour de l’œuvre de Roberto Arlt, auteur argentin contemporain de Borgès.
Preuve d’amour est l’histoire d’un couple. Angoissé à l’idée que sa fiancée ne l’épouse que pour sa fortune, Guinter a imaginé une preuve d’amour : brûler devant Frida tout son argent pour voir si elle l’aime toujours !
Trois personnages en scène : un homme, une femme et l’auteur. Les deux premiers savent ou découvrent que seule une mince et invisible paroi les sépare d’un indubitable bonheur. Roberto Arlt, en filigrane, rêve ses personnages, s’acharne, écrit…
Des personnages qui marient simplicité, crudité, contradictions et un terrible engagement dans la vie…
« Un spectacle pour trois comédiens où s’entrecroisent des scènes dialoguées et des passages dansés. L’écriture chorégraphique à base de tango et danse contemporaine est essentielle. » (Compagnie Zéfiro)
31 juillet 2016 – 18h00 et 21 h 00 Abbaye Sainte-Claire
JOURNÉE DES AUTEURS
18h00 MICHEL-ANGE OU LES FESSES DE DIEU
De Jean-Philippe Noël
Lu par Jean-Paul Bordes, François Siéner, Jean-Paul Comart et Jean-Philippe Noël.
Compagnie Tabard-Sellers
Nous sommes en 1508, le Pape Jules II sait pertinemment que ni les intrigues politiciennes, ni les combats qu’il mène l’épée à la main, ne lui permettront de passer à la postérité ! Il ordonne à Michel-Ange de réaliser une fresque monumentale de 800m² sur la voûte de la Chapelle Sixtine. Durant quatre ans, la confrontation entre les deux hommes va donner naissance à un des joyaux de l’Histoire de l’Art. Sur le panneau central de la Création, l’artiste a fait en sorte que Dieu tourne le dos pendant qu’il crée le soleil. Son manteau violet semble presque s’envoler, donnant l’impression qu’il « montre ses fesses » au Pape Jules II, depuis le plafond de sa propre chapelle !
Si les fesses sont un attribut de Dieu, faut-il y voir la marque de notre divinité ou sont-elles le signe de l’humanité de Dieu ?
19h30 Apéritif et Assiette Périgourdine
31 juillet 2016 – 18h00 et 21h00 – Abbaye Sainte-Claire
JOURNÉE DES AUTEURS (suite avec le même billet)
21h00 ADOLF COHEN
De Jean-Loup Horwitz
Mise en scène : Nicole et Jacques Rosner
Avec Isabelle De Botton et Jean-Loup Horwitz.
Marilu Production
Adolf Cohen est l’histoire tendre et émouvante d’un enfant qui traverse les tempêtes du siècle dernier avec sa naïveté et son humour.
Nous assistons au récit de sa vie : son enfance à une époque où, ses parents, juifs non religieux, ne pouvaient pas savoir qu’« Adolf » n’était pas un « bon » prénom… Puis la petite histoire rejoint la grande Histoire du XXe siècle, traversée par tant d’horreurs et de bouleversements majeurs.
Trois femmes dans sa vie : sa mère juive, sa mère adoptive catholique, et sa compagne Palestinienne musulmane.
Pas étonnant qu’il soit en recherche d’identité et qu’une prise de conscience s’impose, telle une évidence : il n’y aura jamais de Paix possible dans le monde tant que les dogmes religieux survivront !
« Voilà un spectacle plein de vie, de rebondissements, de rires et d’émotion, qui traite avec une ironie vivifiante de l’imbécillité des conflits religieux et des guerres pour des dieux qui s’en moquent bien. Tout ceci fait avec des mots simples, une interprétation vive et enjouée, une mise en scène sereine. » (Reg’Arts)
1 août 2016 – 21h45 – Jardin des Enfeus
ET PENDANT CE TEMPS SIMONE VEILLE
De Corinne Berron, Hélène Serres, Vanina Sicurani, Bonbon et Trinidad
Mise en scène : Gil Galliot
Avec Trinidad, Fabienne Chaudat, Agnès Bove et Serena Reinaldi.
Monsieur Max Production
A l’heure où le statut, les droits et les libertés de la femme semblent remis en cause par un discours réactionnaire, ou franchement bafoués par des mouvements obscurantistes de tous bords, Et pendant ce temps Simone veille aiguillonne notre mémoire et notre vigilance.
Trinidad a eu l’idée de revisiter l’histoire de la condition féminine en France de 1950 à nos jours à travers trois lignées de femmes, celles de Marcelle, France et Giovanna. L’ouvrière, la bourgeoise et la troisième issue de la classe moyenne qui semble s’être échappée d’un film de Jacques Tati. Elles nous font partager leur intimité, leurs combats, leurs désirs et leurs doutes et ce, dans l’humour, la parodie et l’autodérision. Rien de pesant, ni de didactique dans ce spectacle servi par quatre comédiennes énergiques et talentueuses.
« C’est dans un état d’esprit conquérant que l’on ressort de cette pièce à la mise en scène sans faille et à l’écriture d’une grande justesse. » (Vaucluse)
2 août 2016 – 19h00 – Jardin du Plantier – Tout public
LES FOURBERIES DE SCAPIN
de Molière
Mise en scène : Jean-Philippe Daguerre
Avec Kamel Isker, Pierre Benoist, Patrick Clausse, Sébastien Gorski, Constantin Balsan, Agathe Sanchez, Jeanne Chérèze et David Mallet.
Compagnie Le Grenier de Babouchka
« Mais que diable allait-il faire dans cette galère ? » Qui ne connait cette réplique de Scapin passée non seulement à la postérité mais aussi dans le langage populaire ?
En l’absence de leurs pères partis en voyage, Octave et Léandre ont respectivement épousé Hyacinthe, jeune fille pauvre et de naissance inconnue et Zerbinette, une jeune bohémienne. Mais voici que leurs pères rentrent avec des projets de mariage pour leurs enfants ! Les fils, ne sachant plus à qui se confier, se tournent vers Scapin, le valet de Léandre. Celui-ci s’engage à tout arranger par ses fourberies. Il imagine de soutirer aux deux pères l’argent nécessaire pour faire triompher l’amour et la jeunesse.
« Tous les parents devraient courir voir cette pièce avec leurs enfants. Ils leur feraient ainsi découvrir le génie de Molière, mais surtout aimer le théâtre. Montée avec fidélité et panache par Jean-Philippe Daguerre, c’est un petit bijou. Une fois de plus « Le Grenier de Babouchka » nous enchante. » (Pariscope)
3 août 2016 – 21h45 – Jardin des Enfeus – Grand Prix du Jury du Festival d’Anjou
UN FIL À LA PATTE
De Georges Feydeau
Mise en scène : Anthony Magnier
Avec Magali Genoud, Stephane Brel, Mikaël Taieb, Eugénie Ravon, Agathe Boudrières, Anthony Magnier, Xavier Legat, Gaspard Fasulo et Alexandra Jussiau.
Compagnie Viva
Afin de se marier le soir même avec une riche héritière, Ferdinand de Bois d’Enghien, doit se débarrasser d’une maîtresse scandaleuse, Lucette Gautier, une chanteuse de cabaret qui l’adore. De lâchetés en mensonges, le voilà embarqué dans une situation inextricable, faite de séries de quiproquos avec un entourage bien collant ! Feydeau s’en donne à cœur joie pour multiplier les situations extrêmes. Sa mécanique s’installe dans un rythme effréné.
Rompus à la Commedia dell’arte, la Compagnie Viva et ses intrépides comédiens, sous la houlette d’Anthony Magnier, retranscrivent à merveille la rythmique échevelée du texte de Feydeau.
« Courez donc voir ce spectacle splendide, plein de folie créatrice dans un Feydeau dépoussiéré mais fidèle qui rutile dans toute sa démesure vaudevillesque. » (Avi Citylocalnews)